Dans un contexte qui peut être anxiogène, entre réalité environnementale, surinformation et géopolitique en mutation, nous avons plus que jamais besoin de rêves et d’émerveillement et de projets qui nous transcendent en offrant du plaisir autant que de la réflexion. C’est ce que nous démontrons tous les jours au travers de nos études. C’est pour cela que, au côté de nos grandes missions de recherches, nous avons imaginé cette immersion artistique unique, hors du temps. Parce que demain se construit d’abord en rêvant.

LE PROJET ORIGINAL

DES RECHERCHES

DES CREATIONS

Pourquoi Deep Time ?

« Voilà des années que je pensais à une mission en immersion dans une grotte, sans accès au temps
et à la lumière. J’avais été fasciné par les récits de Michel Siffre, l’inventeur de la chronobiologie lors
de ses premières expérience hors du temps et je sentais que mes études sur l’adaptation avaient
quelque chose à y faire, d’autant plus qu’aucune étude, jusqu’ici, n’avait vraiment porté sur le
cerveau humain.

Mais je ne trouvais pas exactement le lien avec la société qui est la base des recherches-actions de
l’Institut de l’Adaptation Humaine. Et puis 2020 est arrivé. En analysant les résultats de l’étude
COVADAPT que nous avons mené sur l’impact de la situation causée par la Covid-19, une notion est
apparue avec constance : la désorientation temporelle. Plus de 40% des personnes en France et dans
plusieurs pays du monde avaient perdu en partie de la notion du temps, la capacité de projection
vers le futur et, plus généralement, la compréhension de leur monde.

Le temps était un facteur clef ! Cette désorientation était principalement due à la profonde
modification de nos organisations temporelles habituellement si bien réglée. Tout est « temps » dans
nos mondes. Nos horaires, nos rendez-vous, occupation, liens sociaux, le temps que l’on a ou pas,
l’accélération… A tel point que la plupart des humains aujourd‘hui n’on plus l’impression d’avoir la
maîtrise de leur temps, dans un contexte de surcharge mentale de plus en plus importante.
Et c’est devenu une évidence : il fallait mieux comprendre les fonctions cognitives et sociales du
facteur « temps ». Et quoi de mieux pour cela que de se couper totalement des contextes temporel
de nos vie de tous les jours ? Une mission pour comprendre nos capacités cognitive de
compréhension et nos systèmes organisationnels pour un groupe confronté à une toute nouvelle en
nouvelle de vie. Pour la première fois au monde, un groupe d’humain allait vivre hors du temps, dans
une grotte, après que 19 expérience en solitaire aient été menée entre 1962 et 2010.

Une mission de recherche scientifique complète, prenant en compte les données cognitives,
physiologiques et sociales, suivant un groupe d’une quinzaine de personnes durant 40 jours dans la
grotte de Lombrives, sans aucun accès aux informations temporelles, ni soleil, ni montre. Le projet
Deep Time était né qui désormais est devenu une recherche globale, avec plusieurs missions prévues
sur le même sujet, tant il est vaste.

Christian Clot

A quoi servent les recherches de Deep Time ?

Mieux comprendre les cycles humains, circadiens ou non, pour réfléchir aux ratios
veilles/sommeilles dont nous avons besoin.

Questionner les principes d’organisation temporelle comme les horaires de travail, les 3×8 et
autres.

Aider à mieux organiser les temps de travail, repos et sommeil des humains en conditions
confinées (sous-marin, base de recherche, …)

Evaluer les effets de la charge mentale quotidienne par la comparaison avec une vie coupée de cette charge, et les effets cognitifs et mentaux que cela représente… Nous avons pu montrer avec clarté que la réduction de la charge informationnelle du quotidien est très bénéfique pour le cerveau

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